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Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
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Arklet
MaximinB
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Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Il y a quelques jours, j’ai rencontré Gwenaël Kerléo pour lui poser des questions afin de « décortiquer » et de comprendre au mieux sa musique. Quelques noms d’harpistes ont été cités durant cet échange, dont Tristan le Govic. Par le plus grand des hasards, celui-ci était aux rencontres internationales de harpe celtique à Dinan cette année. Je l’ai donc interrogé sur sa vision de sa propre musique et de son impact. Le résultat était plus que surprenant, me menant à une enquête sur les artistes présents.
Aux questions simples (mais compliquées à répondre (!) ) :
2 écoles apparaissent clairement.
Pour aller plus loin, les faits semblent ne pas contenter qu’un simple système binaire. Que ce soit dans l’école du concret ou dans l’école émotionnelle, chacun a comme une certaine attirance pour l’autre parti. Quentin Vestur m’a avoué que parfois, il essayait d’être plus fin dans son jeu et d’atteindre une certaine atmosphère aérienne dans certaines de ses compositions. Du coté de Gwenaël Kerléo, on est clairement du côté émotionnelle. Pour autant, la langue bretonne (avec son identité et ses codes) ne semblent pas loin comme l’atteste les titres de certaines de ces compositions et les textes qu’elle chante.
Ces deux écoles semblent donc constituées un même ensemble dont le juste milieu est impossible. Plus on va sur les extrémités, plus on est profondément inscrit dans un domaine. Voici un petit schéma pour mieux cerner mes propos :
Bien sûr, tout est dynamique. Les parties sont fixes mais je ne vois pas l’impossibilité qu’un artiste, dans un moment de sa vie, se retrouve dans la partie adverse. (Même si j’ai l’impression que c’est rare). Chacun sa position..
Que dire de tout cela…
Qui dit 2 types de mélodies, veut dire 2 réceptions. Suivant la personnalité (et suivant aussi de ses humeurs (ne pas oublier qu’il est humain et donc qu’il n’est pas fixe)), on est plus réceptif à l’un ou à l’autre.
Une anecdote, durant le festival, le concert du vendredi soir mettait en scène Nadia Birkenstock et Tristan le Govic, soit 2 opposés très nets. Les avis étaient très constatés mais tout le monde avait quand une préférence pour l’un et l’autre. Chacun sa personnalité… Mais ceci a été un véritable révélateur de personnalité !
A travers tout ceci, je ne dis pas qu’une école est mieux que l’autre. Chacune se vaut dans toute leur dimension. A nous après de nous placer selon notre convenance.
Il est aussi amusant de voir que la nature utilise les mêmes principes dans des endroits que l’on ne soupçonnerait pas. Ecole du concret, école de l’émotion… On revient un peu sur cette opposition entre le monde intellectuel (archétypement plutôt masculin) et le monde émotionnel (archétypement féminin) dans tous les sens du terme!
Pour aller encore plus en précision, je pense après qu’il existe des sous-écoles dans ces 2 parties. Mais je manque de témoignage pour affirmer tout ceci.
L’école concrète est extrêmement répandue de nos jours dans le monde harpistique. Je regrette de manquer d’exemple d’artiste qui soit dans la partie émotionnelle.
Qu’en pensez-vous de tout ceci?
(Par contre ! S’il le faut, n’ayez pas peur de dire ce que vous pensez de Gwenaël Kerléo ! Je pense que je ne suis pas encore objectif envers son cas vu le nombre de gens qui viennent toujours s’excuser auprès de moi quand ils ne disent pas du bien de sa musique (!). Sachez qu’il n’y a pas de soucis ! Généralement, vous avez de bonnes raisons!..).
Aux questions simples (mais compliquées à répondre (!) ) :
- « Quelles sources d’inspirations pour votre musique ? »
- «Quel(s) rôle(s) a votre musique? »
2 écoles apparaissent clairement.
- La première, la plus répandue, s’inspire sur des musiques traditionnelles, sur des identités, sur des règles. Musique bretonne, musique irlandaise, musique orientale ou plus loin, et/ou même des genres de musique type le jazz (qui eux même, ont une histoire/une identité par derrière), etc… On est donc sur quelque chose qui est codifié et enraciné. En un mot, on peut dire que l’artiste compose sur des faits concrets pour faire du concret.
Au niveau du rôle, elle est avant tout personnelle. Comme l’affirme Tristan, la composition se base sur une recherche et une affirmation de soi. L’ouverture et le partage n’est qu’une finalité. Par ailleurs, le jeu est souvent « brut de pomme » et manque de légèreté. - De l’autre côté, certains artistes s’inspirent de leurs propres ressentis, de leurs vibrations intérieures. Nature, événements personnelles, partage, etc… Bref, tout ce qui nourrit le cœur. Dans ce cas de situation, nous sommes plutôt sur quelque chose d’aérien.
A l’opposé de la première école, le partage est primordial. La musique créée a pour but de faire passer un message clair qui ne peut être dit avec des mots. Le jeu est beaucoup plus « calculé ». De la douceur dans les phrasés jusqu’à la dissonance dans certains passages. Le rythme et l’expressivité sont très importants.
Pour aller plus loin, les faits semblent ne pas contenter qu’un simple système binaire. Que ce soit dans l’école du concret ou dans l’école émotionnelle, chacun a comme une certaine attirance pour l’autre parti. Quentin Vestur m’a avoué que parfois, il essayait d’être plus fin dans son jeu et d’atteindre une certaine atmosphère aérienne dans certaines de ses compositions. Du coté de Gwenaël Kerléo, on est clairement du côté émotionnelle. Pour autant, la langue bretonne (avec son identité et ses codes) ne semblent pas loin comme l’atteste les titres de certaines de ces compositions et les textes qu’elle chante.
Ces deux écoles semblent donc constituées un même ensemble dont le juste milieu est impossible. Plus on va sur les extrémités, plus on est profondément inscrit dans un domaine. Voici un petit schéma pour mieux cerner mes propos :
Bien sûr, tout est dynamique. Les parties sont fixes mais je ne vois pas l’impossibilité qu’un artiste, dans un moment de sa vie, se retrouve dans la partie adverse. (Même si j’ai l’impression que c’est rare). Chacun sa position..
Que dire de tout cela…
Qui dit 2 types de mélodies, veut dire 2 réceptions. Suivant la personnalité (et suivant aussi de ses humeurs (ne pas oublier qu’il est humain et donc qu’il n’est pas fixe)), on est plus réceptif à l’un ou à l’autre.
Une anecdote, durant le festival, le concert du vendredi soir mettait en scène Nadia Birkenstock et Tristan le Govic, soit 2 opposés très nets. Les avis étaient très constatés mais tout le monde avait quand une préférence pour l’un et l’autre. Chacun sa personnalité… Mais ceci a été un véritable révélateur de personnalité !
A travers tout ceci, je ne dis pas qu’une école est mieux que l’autre. Chacune se vaut dans toute leur dimension. A nous après de nous placer selon notre convenance.
Il est aussi amusant de voir que la nature utilise les mêmes principes dans des endroits que l’on ne soupçonnerait pas. Ecole du concret, école de l’émotion… On revient un peu sur cette opposition entre le monde intellectuel (archétypement plutôt masculin) et le monde émotionnel (archétypement féminin) dans tous les sens du terme!
Pour aller encore plus en précision, je pense après qu’il existe des sous-écoles dans ces 2 parties. Mais je manque de témoignage pour affirmer tout ceci.
L’école concrète est extrêmement répandue de nos jours dans le monde harpistique. Je regrette de manquer d’exemple d’artiste qui soit dans la partie émotionnelle.
Qu’en pensez-vous de tout ceci?
(Par contre ! S’il le faut, n’ayez pas peur de dire ce que vous pensez de Gwenaël Kerléo ! Je pense que je ne suis pas encore objectif envers son cas vu le nombre de gens qui viennent toujours s’excuser auprès de moi quand ils ne disent pas du bien de sa musique (!). Sachez qu’il n’y a pas de soucis ! Généralement, vous avez de bonnes raisons!..).
Dernière édition par MaximinB le 19/7/2018, 10:21, édité 1 fois
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Harpe diem!
MaximinB- Bluecat admin
- Messages : 971
Date d'inscription : 14/12/2016
Age : 30
Localisation : Rennes
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Décidément, tu nous proposes des réflexions philosophiques !
Dans la partie émotionnelle, il y a aussi potentiellement des codes. Marianne Gubri nous avait montré, l'an dernier à Dinan, l'utilisation des différents modes pour exprimer ou faire ressentir des émotions. Ce sont visiblement les principes de la musicothérapie. Le classique (baroque, pour ne pas citer Arianna Savall) sert aussi de base à de l'improvisation et donc à de l'émotionnel.
Certains passent aussi souvent d'un cadre basé traditionnel, ou classique, à quelque chose de plus émotionnel, comme Clotilde Trouillaud. Entre les musiques qu'elle enseigne en stage et celles qu'elle joue en concert, il y a parfois des gaps...
Coté émotionnel, tu trouveras aussi Monika Stadler, que certains ont eu en stage à Dinan. Là, je retrouve moins facilement des références au traditionnel, mais comme je ne suis pas très au fait des musiques autrichiennes, je tombe peut-être dans le panneau !
Et il y en a que j'aurais du mal à classer, comme Salomon ou Nicolaz Cadoret, peut-être parce qu'ils se nourrissent du traditionnel ou du classique divers et variés et se l'approprient différemment. Un traditionnel revisité à la sauce très personnelle d'un musicien passe-t-il dans le coté obscur de la force... ?
Pour ce qui est des archétypes, ne discute pas avec une responsable RH... Elle ne va pas te sortir que deux profils, mais au moins 4 (couleurs...) sinon plus !
Dans la partie émotionnelle, il y a aussi potentiellement des codes. Marianne Gubri nous avait montré, l'an dernier à Dinan, l'utilisation des différents modes pour exprimer ou faire ressentir des émotions. Ce sont visiblement les principes de la musicothérapie. Le classique (baroque, pour ne pas citer Arianna Savall) sert aussi de base à de l'improvisation et donc à de l'émotionnel.
Certains passent aussi souvent d'un cadre basé traditionnel, ou classique, à quelque chose de plus émotionnel, comme Clotilde Trouillaud. Entre les musiques qu'elle enseigne en stage et celles qu'elle joue en concert, il y a parfois des gaps...
Coté émotionnel, tu trouveras aussi Monika Stadler, que certains ont eu en stage à Dinan. Là, je retrouve moins facilement des références au traditionnel, mais comme je ne suis pas très au fait des musiques autrichiennes, je tombe peut-être dans le panneau !
Et il y en a que j'aurais du mal à classer, comme Salomon ou Nicolaz Cadoret, peut-être parce qu'ils se nourrissent du traditionnel ou du classique divers et variés et se l'approprient différemment. Un traditionnel revisité à la sauce très personnelle d'un musicien passe-t-il dans le coté obscur de la force... ?
Pour ce qui est des archétypes, ne discute pas avec une responsable RH... Elle ne va pas te sortir que deux profils, mais au moins 4 (couleurs...) sinon plus !
Arklet- Messages : 244
Date d'inscription : 20/12/2016
Localisation : Toulouse
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Je pense que les deux aspects sont indissociables, simplement, certains font ressortir davantage leurs sentiments que d'autres. C'en est de la musique comme de la parole, certains sont plus réservés que d'autres...à moins que certains qui sont peut-être inhibés au niveau de leurs sentiments se "défoulent" dans leur musique. Maintenant, ça dépend aussi de ce qu'on joue j'imagine.
Steven- Messages : 1380
Date d'inscription : 15/12/2016
Age : 68
Localisation : Ste Honorine du Fay -Calvados
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
C'est intéressant de voir ce que vous avez pensé des concerts de Dinan. Personnellement j'ai trouvé que Nadia Birkenstock et Tristan le Govic étaint tous les deux dans des émotions très fortes... Même s'il ne s'agissait pas du tout des mêmes émotions ! Nadia était plus dans la mélancolie, la contemplation, la douceur, le mystère... Tristan était dans la fougue, la vie, la passion pour la Bretagne !
Un belle cohabitation entre l'eau et le feu... =)
Pour ma part, c'est la prestation de Tristan qui m'a le plus touchée (team feu) ! Mais la musique de Nadia est superbe et je l'ai écoutée avec grand plaisir.
Un belle cohabitation entre l'eau et le feu... =)
Pour ma part, c'est la prestation de Tristan qui m'a le plus touchée (team feu) ! Mais la musique de Nadia est superbe et je l'ai écoutée avec grand plaisir.
Solenn- Messages : 39
Date d'inscription : 21/12/2016
Age : 29
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Arklet a écrit:Certains passent aussi souvent d'un cadre basé traditionnel, ou classique, à quelque chose de plus émotionnel, comme Clotilde Trouillaud. Entre les musiques qu'elle enseigne en stage et celles qu'elle joue en concert, il y a parfois des gaps...
Cette année, à Dinan, il y avait un artiste qui jouait de la musique "émotionnelle". Tout y était: un rythme assez travaillé, une ambiance mise en place finement et des titres pour le moins évasifs. J'ai été fort surpris d'apprendre qu'il s'inspirait avant tout des musiques du monde qu'autre chose! Mais, je ne peux que me poser la question si par hasard, il y a eu une certaine attirance vers l'autre parti lorsqu'il a composé son album...
Steven a écrit:Je pense que les deux aspects sont indissociables, simplement, certains font ressortir davantage leurs sentiments que d'autres.
Oui, je le pense aussi (d'où la ligne en continue sur mon schéma). Ceci dit, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de statique dans chacun d'entre nous. Jusqu'à là, j'ai vu des artistes dont 90% de leurs cds étaient de la musique ancrée dans une tradition; le 10% correspond au jour où il voulait crée (ou dire) autre chose. (ou vice versa).
C'est comme ci, entre les deux écoles, chacun d'entre nous perçoit l'une comme une valeur sure, et l'autre comme une valeur "aventurière".
Solenn a écrit:Un belle cohabitation entre l'eau et le feu... =)
Ha ha! Pour ma part, j'étais parti depuis le début sur l'opposition entre la terre et l'air! Mais tu as raison! L'eau et le feu correspondent mieux pour ces deux artistes!
(4 éléments -> 2 sous écoles pour chacun des partis? L'image peut être intéressante... )
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Harpe diem!
MaximinB- Bluecat admin
- Messages : 971
Date d'inscription : 14/12/2016
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Localisation : Rennes
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
(4 éléments -> 2 sous écoles pour chacun des partis? L'image peut être intéressante... )
C'est l'une des nombreuses façons testées pour essayer de ranger les gens dans des tiroirs... Bon, les formatrices que j'ai eues parlaient de dominance pour éviter justement de ranger. (et oui, on veut nous apprendre à collaborer avec les collaborateurs....) En gros, tu as presque 2 sous écoles pour chacun des partis. On trouve un quadrant émotionnel / relationnel et un quadrant créatif / expérimental qui pourraient aller avec ton école émotionnelle. De l'autre "coté", un quadrant analytique / rationnel / technique et un quadrant organisé / structuré pourraient aller vers une école plus concrète. Et en l'occurence, les mélanges sont admis, on peut avoir entre 1 et 4 quadrants dominants. Et heureusement, chacun est différent, ça ne change rien au caractère et nul n'est parfait ! (à moins que nul ne soit imparfait après tout.... )
Arklet- Messages : 244
Date d'inscription : 20/12/2016
Localisation : Toulouse
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Oui, l'image peut être intéressante pour une première piste d'étude sur l'idée. Mais elle n'est pas parfaite!
La "dominance" des tiroirs est un concept à bannir de suite. Généralement, c'est une fausse idée que l'on tire (soit disant) de la vie pour encore mieux ranger (et fermer) les choses.
Et comme on le sait tous, tout case fermée est un repère voué à échec...
La "dominance" des tiroirs est un concept à bannir de suite. Généralement, c'est une fausse idée que l'on tire (soit disant) de la vie pour encore mieux ranger (et fermer) les choses.
Et comme on le sait tous, tout case fermée est un repère voué à échec...
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MaximinB- Bluecat admin
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Date d'inscription : 14/12/2016
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Localisation : Rennes
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Tu prêches une convaincue Maximin... J'ai horreur des tiroirs, des cases et des cages en tout genre. C'est dur de faire plus bloquant comme concept. Visiblement, certains ont besoin de ça. Pour se rassurer sûrement...
Arklet- Messages : 244
Date d'inscription : 20/12/2016
Localisation : Toulouse
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Malheureusement, on peut faire mieux que des cases fermées...
C'est malgré tout un sujet intéressante! Je serai heureux d'échanger avec toi sur ce sujet plus longuement afin de connaitre ton point de vue sur la question!
Apparemment, une rencontre entre membres vers Toulouse serait en projet?..
C'est malgré tout un sujet intéressante! Je serai heureux d'échanger avec toi sur ce sujet plus longuement afin de connaitre ton point de vue sur la question!
Apparemment, une rencontre entre membres vers Toulouse serait en projet?..
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MaximinB- Bluecat admin
- Messages : 971
Date d'inscription : 14/12/2016
Age : 30
Localisation : Rennes
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Comme Arklet, je ne suis pas hyper fan des division en type "test de mauvais gestionnaire RH" justement, à base d'archétypes déformant Carl Gustav Jung... Ne parlons pas des schémas explicatifs qui déforment la réalité pour qu'elle entre dans des catégories pré-définies! Du coup, je prend pas mal de recul par rapport à ça.
Néanmoins, je trouve la réflexion autour de "l'émotionnel" VS "application des codes" toujours intéressante. On retombe sur le vieux débat autour de la Contrainte Artistique Volontaire (lien Wikipédia) qui traverse tous les arts de façon générale.
Le fait de respecter un code permettrait justement quelque chose de plus riche. Ainsi, Baudelaire écrit des sonnets, forme rigide s'il en est ; des harpistes celtiques respecteraient rigoureusement les codes d'un Hanter-dro (par exemple) pour composer.
Mais dans les deux cas, il y a création. C'est encore différent de l'adaptation de traditionnels dont l'origine s'est perdue mais dont il existe des dizaines de versions. Dans la plupart des CDs, on trouve un savant mélange de ces différentes origines, ce que je trouve toujours bien.
Quant au spectacle de Nadia Birkenstock et de Trio Tristan Le Govic, effectivement, ce sont des genres très différents! Mais quid de ces musiques qu'on écoute avec plaisir, sans nécessairement se dire "moi aussi, je vais jouer ça!" ? Je suis d'accord avec Solenn d'y avoir vu beaucoup d'émotions, mais pas du tout les mêmes! Et le ressenti, lui aussi, est nécessairement différent.
La place de l'auditeur dans la musique (du lecteur dans la littérature) est un sujet à lui tout seul...
Néanmoins, je trouve la réflexion autour de "l'émotionnel" VS "application des codes" toujours intéressante. On retombe sur le vieux débat autour de la Contrainte Artistique Volontaire (lien Wikipédia) qui traverse tous les arts de façon générale.
Baudelaire a écrit: « Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense ! »
Charles Baudelaire, à propos de la forme sonnet, dans une Lettre à Armand Fraisse datant du 18-19 février 1860
Le fait de respecter un code permettrait justement quelque chose de plus riche. Ainsi, Baudelaire écrit des sonnets, forme rigide s'il en est ; des harpistes celtiques respecteraient rigoureusement les codes d'un Hanter-dro (par exemple) pour composer.
Mais dans les deux cas, il y a création. C'est encore différent de l'adaptation de traditionnels dont l'origine s'est perdue mais dont il existe des dizaines de versions. Dans la plupart des CDs, on trouve un savant mélange de ces différentes origines, ce que je trouve toujours bien.
Ça rejoint l'idée que je m'en fais. Cette idée m'intéresse beaucoup, est-ce que tu te souviens de ce que tu avais appris à cette occasion?Arklet a écrit: Dans la partie émotionnelle, il y a aussi potentiellement des codes. Marianne Gubri nous avait montré, l'an dernier à Dinan, l'utilisation des différents modes pour exprimer ou faire ressentir des émotions. Ce sont visiblement les principes de la musicothérapie.
Quant au spectacle de Nadia Birkenstock et de Trio Tristan Le Govic, effectivement, ce sont des genres très différents! Mais quid de ces musiques qu'on écoute avec plaisir, sans nécessairement se dire "moi aussi, je vais jouer ça!" ? Je suis d'accord avec Solenn d'y avoir vu beaucoup d'émotions, mais pas du tout les mêmes! Et le ressenti, lui aussi, est nécessairement différent.
La place de l'auditeur dans la musique (du lecteur dans la littérature) est un sujet à lui tout seul...
Evolène- Messages : 483
Date d'inscription : 24/12/2016
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Evolène a écrit:Cette idée m'intéresse beaucoup, est-ce que tu te souviens de ce que tu avais appris à cette occasion?
Pour donner le contexte, Marianne Gubri nous faisait un cours basé sur l'improvisation. Elle nous a présenté les modes et leur "utilisation" possible, notamment en musicothérapie. Pour nous faire comprendre comment passer un sentiment, raconter quelque chose en impro avec la harpe (ou un autre instrument d'ailleurs), elle nous a joué dans chaque mode un petit morceau. On devait dire ce qu'il nous faisait ressentir. J'ai noté des choses, mais ça vaut le coup de faire le test avec soit-même ou des auditeurs.
Je vais en liste de modes et de ce qu'ils évoquent (ou peuvent évoquer) (je m'excuse par avance si j'oublie des choses ou si mes notes sont erronées....) :
- do majeur (ionien) : ambiance rassurante, rattachée à la maison, une berceuse,
- ré (dorien) : lié au médiéval, cornemuses (écossaises par exemple), sorte de rappel à la patrie, utilisé pour apaiser des personnes agitées,
- mi (phrygien) : évocateur du feu, comme le flamenco s'il est rapide, plus intériorisation quand il est du style arabe-andalou, il permet de lâcher prise,
- fa (lydien) : évoque la danse, le carnaval, les ménestrels du Moyen-Age, utilisé aussi en Europe de l'Est, il permet de détendre ou d'assouplir quelqu'un de trop rigide. Ne pas en jouer trop longtemps, il était par exemple utilisé pour des danses de transe (type tarentelles) et évoquait la folie,
- sol (myxolydien) : lié aux traditions, aux mythes, à l'Irlande ancienne, son but est de faire rêver,
- la (éolien) : lié à l'introspection, le calme, la sérénité, c'est la "chanson d'amour quand ça ne va plus" (je cite...),
- si (locrien) : évocateur de l'Extrême-Orient, c'est un mode de transition, utilisé par exemple comme connexion à l'autre-monde.
Voilà ce que j'avais noté pour donner quelques pistes... J'espère ne pas trop avoir déformé les paroles de Marianne !
Arklet- Messages : 244
Date d'inscription : 20/12/2016
Localisation : Toulouse
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Pour répondre à ta question, Evolène, tu trouveras aussi la signification des tonalités sur ce lien:
http://www.musebaroque.fr/MB_Archive/Documents/tonalites.htm
En baroque les tonalités étaient associées à des affects, comme cela a été retrouvé également dans les traités de l'époque.
http://www.musebaroque.fr/MB_Archive/Documents/tonalites.htm
En baroque les tonalités étaient associées à des affects, comme cela a été retrouvé également dans les traités de l'époque.
celtik- Messages : 183
Date d'inscription : 27/12/2016
Age : 36
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Merci pour ces listes, ce sont effectivement des modes connus pour les "émotions" connues qui sont qu'ils évoquent. C'est la harpe/lyre biblique de David.
Je suis intéressée par l'improvisation en musicothérapie de manière plus générale : est-ce que Marianne Gubri a parlé de passer d'un mode à l'autre pour faire évoluer les émotions des gens, en fonction de l'état dans lequel on veut les amener? Ou autre chose?
Je suis intéressée par l'improvisation en musicothérapie de manière plus générale : est-ce que Marianne Gubri a parlé de passer d'un mode à l'autre pour faire évoluer les émotions des gens, en fonction de l'état dans lequel on veut les amener? Ou autre chose?
Evolène- Messages : 483
Date d'inscription : 24/12/2016
Re: Inspiration et finalité - Des méthodologies bien différentes...
Après bien des rencontres, j'ai peut être de quoi mettre en lumière 2-3 parties de "l'école émotionnelle".
Je suis désolé par avance pour ceux qui n'aime pas trop les cases/groupes/... Je vais devoir en définir pour détailler mes propos. Mais vraiment, voyez l'ensemble comme quelque chose de très ouvert, sans frontière entre chaque!
Comme évoquer précédemment (et peut être le plus évident), la première sous école est celle de la harpothérapie. Toutes les valeurs dites précédemment sont représentés; musique pour être partager avant tout, importance du rythme et de l'expressivité, etc...
Ceci dit, la harpothérapie est fait de musique et de médecine, notamment tout ce qui touche à la psychologie. Il y a donc derrières toutes ces mélodies, quelque chose qui n'est pas anodin. Une atmosphère harpothérapique par définition ne peut pas être créé s'il n'y a pas un patient qui souffre et un médecin qui a analysé et défini sa maladie. On pourrait même presque dire par cela, que l'inspiration des mélodies vient avant tout du patient.
Pour aller un peu plus loin, propre au domaine médical surtout en psychologie, on peut parfois se demander qui soigner qui. Certains utilisent la harpothérapie pour aider leur patient. D'autres l'utilisent pour eux même (en donnant l'illusion du contraire). Dans ce cas présent, nous restons dans de la musique émotionnelle, malgré qu'il n'y a pas de partage!
A l'inverse de la harpothérapie, certains harpistes partagent leurs émotions avec une certaine innocence. La toute première inspiration est personnelle. La mélodie qui en découle est partagée sans "but impératif". Elle est dite comme si on exprimait à l'autre ce que nous avons ressenti en voyant une jolie fleur il y a 5 min.
Enfin, il existe (pour l'instant peut être) une autre catégorie assez unique par rapport aux autres. Il s'agit de ceux qui racontent une histoire. Le but premier est toujours de partager. Néanmoins, elle est très particulière pour plusieurs raisons:
Un petit schéma pour récapituler tout ceci!
Si dans le dernier classement il était difficile d'être dans les 2 écoles, c'est le contraire ici. Tout artiste peut être dans un ou plusieurs sous école à la fois, en fonction de son inspiration du moment.
Il est difficile après, d'aller en précision dans l'école "émotionnelle". Par nature, l'essence même de l'émotion est quelque chose en soi de mystérieux, qui ne peut donc pas être entièrement expliquée. On peut être mettre des mots pour beaucoup de choses mais les "frontières" entre les sous-écoles d'inspiration restent, et resteront très flous....
Enfin.. Après tout, "émotion" étymologiquement veut dire "quelque chose qui sort de soi". Difficile d'attraper quelque chose de mobile (et d’immatériel de surcroit), que ce soit à l'instant "t" ou sur toute la vie d'un artiste!
Je suis désolé par avance pour ceux qui n'aime pas trop les cases/groupes/... Je vais devoir en définir pour détailler mes propos. Mais vraiment, voyez l'ensemble comme quelque chose de très ouvert, sans frontière entre chaque!
Comme évoquer précédemment (et peut être le plus évident), la première sous école est celle de la harpothérapie. Toutes les valeurs dites précédemment sont représentés; musique pour être partager avant tout, importance du rythme et de l'expressivité, etc...
Ceci dit, la harpothérapie est fait de musique et de médecine, notamment tout ce qui touche à la psychologie. Il y a donc derrières toutes ces mélodies, quelque chose qui n'est pas anodin. Une atmosphère harpothérapique par définition ne peut pas être créé s'il n'y a pas un patient qui souffre et un médecin qui a analysé et défini sa maladie. On pourrait même presque dire par cela, que l'inspiration des mélodies vient avant tout du patient.
Pour aller un peu plus loin, propre au domaine médical surtout en psychologie, on peut parfois se demander qui soigner qui. Certains utilisent la harpothérapie pour aider leur patient. D'autres l'utilisent pour eux même (en donnant l'illusion du contraire). Dans ce cas présent, nous restons dans de la musique émotionnelle, malgré qu'il n'y a pas de partage!
A l'inverse de la harpothérapie, certains harpistes partagent leurs émotions avec une certaine innocence. La toute première inspiration est personnelle. La mélodie qui en découle est partagée sans "but impératif". Elle est dite comme si on exprimait à l'autre ce que nous avons ressenti en voyant une jolie fleur il y a 5 min.
Enfin, il existe (pour l'instant peut être) une autre catégorie assez unique par rapport aux autres. Il s'agit de ceux qui racontent une histoire. Le but premier est toujours de partager. Néanmoins, elle est très particulière pour plusieurs raisons:
- Si jusqu'à là, la musicalité était seule importante par rapport à tout, le fait de raconter une histoire exige beaucoup plus que cela. L'atmosphère qu'on produit visuellement est aussi très important. Si on veut captiver ceux qui écouter, on doit attirer aussi leur regard. Que ce soit dans les paroles (s'il y en a), les gestes, les accoutrements ou encore le décor environnant, tout a son importance. Le théâtre utilise aussi tout ceci pour captiver le spectateur. Sinon, il ne s’enquiquinerait pas dépenser je-ne-sais-combien dans les costumes, lumières et décors!
- Les histoires ont une dimension temporelle non négligeable. On peut vous raconter une histoire qui date d'hier comme on peut vous raconter une légende du 16ème siècle. Et qui dit autrefois, peut dire... traditionnel! Dans le répertoire celtique, on ne compte plus le nombre de gwerz, air lament, etc...
Traditionnel, et pourtant peut être rédigé sous la plume émotionnelle!
Un petit schéma pour récapituler tout ceci!
Si dans le dernier classement il était difficile d'être dans les 2 écoles, c'est le contraire ici. Tout artiste peut être dans un ou plusieurs sous école à la fois, en fonction de son inspiration du moment.
Il est difficile après, d'aller en précision dans l'école "émotionnelle". Par nature, l'essence même de l'émotion est quelque chose en soi de mystérieux, qui ne peut donc pas être entièrement expliquée. On peut être mettre des mots pour beaucoup de choses mais les "frontières" entre les sous-écoles d'inspiration restent, et resteront très flous....
Enfin.. Après tout, "émotion" étymologiquement veut dire "quelque chose qui sort de soi". Difficile d'attraper quelque chose de mobile (et d’immatériel de surcroit), que ce soit à l'instant "t" ou sur toute la vie d'un artiste!
Par rapport à la harpothérapie, il me semble qu'un des membres avait mis sur l'ancien forum, un lien sur un assez grand article portant là dessus. Est ce que quelqu'un l'a enregistré ou a noté l'adresse?
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Harpe diem!
MaximinB- Bluecat admin
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